Asset:
Saddam Hussein has gone
Debits:
100,000 Iraqis killed, 4500 US soldiers dead, $750 billion spent; 3 million
Iraqis in local or foreign exile: US and GB world reputations as peace makers
damaged.
Heads win
Although the heart pulls a different way, the head rules. My vote is for David Miliband’s mental dexterity, gravitas and intellect. He will be the runaway victor in the General Election TV debates in 2015
Circular
Argument
Deputy
Prime Minister Nick Clegg has insisted the military campaign in Afghanistan is
"turning the corner".
Oh yeah. I have heard this from Government ministers at every debate about Afghanistan since 2006. We have turned so many corners we have been round the block a dozen times - still we remain in Hell.
Grippe Porcine
Menaces sur les vaccinations après le feuilleton H1N1 |
31/08/2010 - Les Echos / France |
Après le fiasco de la campagne de vaccination contre la «
fausse pandémie » de grippe due au virus H1N1, les spécialistes de la santé
publique veulent réconcilier les Français avec les vaccins avant l'arrivée
des infections hivernales. La calamiteuse campagne de vaccination contre le
H1N1 n'a fait que confirmer et amplifier une tendance fâcheuse. » Le docteur
Robert Cohen, pédiatre et coordonnateur du réseau InfoVac au centre
hospitalier de Créteil, va reprendre son bâton de pèlerin. . La rentrée des classes et le retour inéluctable de la
grippe saisonnière et des infections hivernales vont probablement relancer le
débat sur la vaccination. Médecins et pédiatres vont se retrouver en première
ligne face aux critiques des patients et des parents, qui ne manqueront pas
de leur rappeler les épisodes du feuilleton H1N1. Le rapport du Sénat sur la «
fausse pandémie » publié début août est très sévère avec le gouvernement français
et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), accusés de « pensée unique
ayant conduit à une forte surestimation des risques ». Ce document dénonce pêle-mêle
des « achats démesurés », le « défaut d'association des généralistes » et les
« conflits d'intérêts entre experts et industriels ». Les sénateurs Alain Milon (UMP) et François Autain
(communiste), auteurs du rapport et tous deux médecins, estiment que les décideurs
ont été aveuglés par les « scénarios du pire » et influencés par des
fabricants de vaccins « en situation d'oligopole ». Les industriels ont par
ailleurs profité de la panique pour transférer à l'Etat français leurs
responsabilités sanitaires sur les éventuels produits défectueux. En France,
5,35 millions de personnes ont été immunisées contre le H1N1 (8,23 % de la
population), contre environ 10 % en Allemagne, 25 % aux Etats-Unis et près de
65 % en Suède. La campagne a entraîné des ventes mondiales de vaccins estimées
entre 5 et 6 milliards de dollars. Chute de la confiance Une autre enquête rédigée par l'Assemblée parlementaire du
Conseil de l'Europe est tout aussi critique avec les institutions. Selon le
rapporteur de la mission, le Britannique Paul Flynn (groupe socialiste), « de
graves lacunes ont été identifiées en ce qui concerne la transparence des
processus de décision ». Ce document s'inquiète aussi d'une « chute de la
confiance accordée aux conseils prodigués par les organismes de santé
publique ». Une crainte justifiée : près de 40 % des Français estiment que le
vaccin anti-H1N1 « n'était pas sûr ». Résultat de cette ac cumulation de
maladresses : les péripéties politico-sanitaires du H1N1 sont, selon Robert
Cohen, un mauvais coup porté au « pivot de la lutte contre les maladies
infectieuses ». David Abiker, à l'époque chroniqueur sur France Info, a
suivi l'affaire en analysant le buzz sur Internet. « Cette crise marque la déroute
des experts. Les Français ont rejeté la communication officielle et appliqué
le principe de précaution au carré », estime cet observateur de la galaxie du
Web, pour qui Internet « donne une prime à la dérision et à la rumeur ».
Selon Jacques Attali, lui aussi témoin intéressé des événements, il s'agit
d'une nouvelle preuve de « la perte de confiance dans les élites d'une société
de plus en plus individualiste ». Ces réactions de défiance inquiètent le médecin
spécialiste en santé publique Yves Charpak : « Lutter contre un virus
envahisseur est une guerre collective. Ne pas se vacciner est un comportement
égoïste. » C'est dans ce contexte que les missionnaires de la santé
vont devoir reprendre la parole avant l'arrivée des premiers frimas. Un
exercice d'autant plus difficile que la vaccination possède trois caractéristiques
qui brouillent son image : elle s'adresse à des bienportants, sa protection
est imparfaite et il provoque des effets indésirables. « C'est un produit
biologique complètement différent du médicament. Son efficacité varie selon
la maladie et les patients. Cette incertitude est difficile à gérer », admet
le docteur Benoît Soubeyrand, directeur médical de Sanofi Pasteur MSD. En fait, l'acte vaccinal procure une double prévention :
il assure une protection individuelle (je prépare mon système immunitaire à
une menace) et constitue un bouclier collectif (en me protégeant, je préserve
mon entourage). L'ennui c'est que cette belle logique, qui combine
individualisme et altruisme, ne marche pas à tous les coups. Il faut
introduire un peu de statistiques pour comprendre la stratégie des épidémiologistes. Effet troupeau Un agent infectieux (virus, bactérie ou parasite) est
caractérisé par sa virulence et sa contagiosité. Un enfant malade de la
rougeole ou de la coqueluche contamine en moyenne une quinzaine de personnes
autour de lui, contre environ deux s'il est infecté par un virus de la
grippe. Mais l'efficacité d'un vaccin n'atteint jamais 100 %. Les meilleurs
(rougeole) sont proches de 95 %, alors que les moins bons (grippe) descendent
certaines années à 60 %. La maîtrise d'une épidémie exige donc une riposte de
type militaire : plus une maladie est contagieuse et plus il faut vacciner de
grandes populations rapidement pour couper la route au pathogène. « C'est
pour obtenir l'effet troupeau », résume Robert Cohen. Les effets indésirables sont l'autre point faible du procédé.
Ils sont toujours très mal supportés par le public qui accepte difficilement
de courir un risque avec un traitement préventif. De surcroît, le risque perçu
n'a souvent rien à voir avec le risque réel. Selon une étude finlandaise
portant sur 581 paires de jumeaux, la majorité des problèmes postvaccination
ne sont pas des réactions secondaires, mais des événements intercurrents (liés
temporellement à la vaccination, mais sans relation causale). Mais les clichés
et les superstitions ont la vie dure et personne n'aime les mauvaises nouvelles.
Celui qui se casse la jambe le lendemain d'une vaccination sera tenté de
relier les deux événements et d'imputer son malheur aux héritiers de Pasteur.
En revanche, s'il gagne au Loto, il mettra cela sur le compte de sa bonne étoile.
ALAIN
PEREZ |
Recent Comments